Me Doudou Ndoye à propos de Sonko : « La DGE ne pourra pas lui remettre les fiches car.. »

Me Doudou Ndoye à propos de Sonko : « La DGE ne pourra pas lui remettre les fiches car.. »

25 octobre 2023 0 Par admin

L’avocat Me Doudou Ndoye éclaire la situation suite au refus de la Direction générale des Élections de remettre les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, candidat à la prochaine élection présidentielle.

Le refus de la Direction générale des Élections (DGE) de remettre les fiches de parrainage à l’opposant Ousmane Sonko a suscité de vives réactions. Suite à cet événement, Me Doudou Ndoye, avocat renommé et ancien ministre de la Justice, a souhaité éclaircir la situation juridique lors d’un entretien avec « Dakarmatin ». Selon lui, « la décision est exécutoire, car elle a été rendue en dernier ressort par le tribunal d’instance » et a ajouté que « le recours en cassation n’est pas suspensif ».

L’ancien ministre a ensuite abordé les dispositions de l’article 36 et 74.2 de la loi organique sur la Cour suprême. Deux situations principales ont été évoquées : la radiation des listes électorales et les fiches de parrainage. Me Ndoye a précisé : « Si le nom d’Ousmane Sonko ne figure pas sur le fichier, la DGE ne pourra pas lui remettre les fiches car un citoyen non-électeur ne peut pas être éligible ». Il poursuit en soulignant l’importance d’être inscrit sur les listes électorales et que Sonko, ayant été radié, « doit d’abord réintégrer les listes électorales pour pouvoir demander des fiches de parrainage ».

Quant à la deuxième situation, Me Ndoye explique que « puisque le juge a annulé la radiation, Ousmane Sonko peut redevenir électeur ». Le juriste émet l’idée que l’objectif premier de la défense devrait être de réintégrer Sonko sur les listes. Cependant, il rappelle que « ce n’est pas au juge de notifier sa décision à l’Administration, cela revient à la partie qui s’estime rétablie dans ses droits ».

Me Doudou Ndoye estime que « Ousmane Sonko ne peut pas être radié des listes électorales car il n’est pas jugé » et ajoute que « lorsqu’il est arrêté pour une raison quelconque, le jugement est anéanti et il n’est plus en état de contumace ».