Report de la présidentielle : Birame Souleye Diop dénonce un « coup d’État institutionnel »
4 février 2024Devant la presse, le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a interpellé toutes les forces vives de la société à faire face à la situation qui prévaut au Sénégal.
« Nous ne sommes pas des militaires, encore moins des gendarmes ou des policiers. Nous sommes des citoyens mandatés pour défendre les intérêts du peuple au niveau de l’Assemblée nationale. Mais dans cette affaire, il faut qu’on identifie ceux qui sont en train de nous amener à cette situation et nous alertons même la communauté internationale ».
Poursuivant, le député membre de YAW interroge : « Combien de fois on nous parle de coups d’État au Niger, au Mali, parce que les gens ont pris les armes ? Nous n’appelons jamais à ceci, nous ne le souhaitons pas, mais nous ne souhaitons pas également le coup d’État constitutionnel qui vient de se passer. »
Par ailleurs, dit-il, »les coups d’État militaires sont souvent des réponses aux coups d’État institutionnels qui se passent dans un pays. Nous n ‘appellerons jamais à ça, mais il faut mettre un terme à ce qui est en train de se jouer ».
Il précise que même s’ils sont minoritaires, ils ont tenu toutes les actions nécessaires dans les débats. « Nous allons aussi saisir la justice pour continuer ce combat. Voilà ce que nous députés de Yewwi pouvons faire et nous continuons de le faire ».
Non sans noter que le titulaire de la souveraineté populaire, c’est le peuple. « Nous ne sommes que des délégataires, mais le peuple est le maître de la souveraineté. Nous appelons tous les députés et tout le peuple qui savent que ce qui se passe est un coup d’État constitutionnel à se tenir debout. Nous disons au peuple : vous êtes le souverain et si vous nous appelez à autre chose nous serons avec vous. Donnez vos commandements et nous suivrons. C’est vous qui nous avez mandatés. Nous appelons la société civile, les syndicats et tous les démocrates de Wallu, de l’APR pour montrer que ce qui est en train de se jouer n’est plus l’intérêt d’un candidat ou d’un citoyen, mais le destin du Sénégal qui est en train d’être joué », conclut-il.