Patte d’Oie : un homme froidement poignardé par un agresseur, les caméras ont capté la scène
28 juin 2024Vendredi dernier, vers 23 heures, A. Diallo avait rendez-vous avec la mort. L’homme domicilié à Pikine Rue 10 emprunte l’Autoroute Malick Sy. Arrivé au niveau de la bretelle de la Patte d’Oie, à quelques dizaines de mètres de l’école Mariama Niass, il est interpellé par un individu d’une trentaine d’années environ.
Ce dernier, qui sera identifié plus tard comme portant le même nom de famille (Diallo) que lui et dont le prénom commence aussi par A, l’accoste et, sans perdre du temps, tente de le détrousser. La victime résiste et pousse son bourreau à dégainer un couteau de cuisine qu’il lui plante à plusieurs reprises. L’un des coups éventre le promeneur, qui s’écroule et commence à se vider de son sang.
A. Diallo, l’agresseur, se penche sur le pauvre et lui vide les poches avant de tourner les talons. Quelques mètres plus loin, il revient sur ses pas et achève sa victime, qui agonisait, d’un coup qui lui ouvre le thorax.
Le crime accompli, le meurtrier s’engouffre dans la pénombre, vers Grand-Yoff. La dépouille du Pikinois sera récupérée par les sapeurs-pompiers et déposée à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff pour autopsie. Alertés, les éléments du commissariat des Parcelles Assainies se déploient sur les lieux du crime, font les constatations d’usage et ouvrent une enquête.
Pour plus d’efficacité dans la traque du tueur, les hommes du commissaire Kébé s’associent avec ceux de son collègue de Grand-Yoff, commissaire Kaïré, et la police technique et scientifique. Les éléments des brigades de recherches des deux commissariats effectuent une opération de sécurisation dans leurs zones de compétence qui portera ses fruits : plusieurs individus suspects sont arrêtés. A. Diallo est l’un d’entre eux.
Ce dernier sera démasqué par les caméras de surveillance déployées autour de la bretelle de l’Autoroute située au niveau de la Patte d’Oie. «Les images montrent clairement l’agresseur commettant son crime crapuleux. Mieux, il portait encore les mêmes habits», raconte L’Observateur, qui détaille cette affaire dans son édition de ce vendredi 28 juin.
Pire pour le meurtrier présumé, signale le journal, les policiers l’ont arrêté alors qu’il détenait l’arme du crime, maculé de sang, celui de la victime d’après les analyses scientifiques de la police.
A. Diallo a été placé en garde à vue puis présenté au procureur de la République, renseigne la même source.