« C’est une forfaiture innommable» Abdoulaye Wilane déchire le communiqué de l’assemblée nationale
19 février 2024Abdoulaye Vilane dit avoir été interpellé par « un communiqué avec en-tête de l’Assemblée nationale, daté du 18 février 2024, non signé et non diffusé par les circuits officiels de l’institution ».
En effet, explique le député et Porte-parole du PS, dans ce document « aux allures de fake-news, il est écrit que la décision du Conseil constitutionnel déclarant anticonstitutionnel la proposition de loi du Groupe Démocratie et Liberté et adoptée le 5 février 2024 qu’elle ‘signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle’ et ‘remet-elle en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l’Institution parlementaire’… »
Avant de poursuivre dans une note parvenue à Senego : « Que ce communiqué dont nous savons qu’il émane d’individus de notre coalition Benno Bokk Yaakar et de collègues siégeant à l’Assemblée nationale et membre de notre groupe parlementaire est une forfaiture innommable. Que les auteurs assument leur posture publiquement en signant ce faux communiqué indigne d’honorables députés.
Je voudrais ici dénoncer sans ambages ce comportement inacceptable ».
« Tout le monde sait que l’Assemblée nationale n’a pas voté à l’unanimité la proposition de loi et que conséquemment, l’Assemblée nationale ne peut, comme les auteurs de ce supposé communiqué veulent le faire croire, unanimement s’attaquer à une décision du Conseil constitutionnel. Aussi considérais-je les auteurs comme des gens n’ayant aucun sens des règles républicaines et ne portent point des convictions démocratiques », invite-t-il ces derniers à se déterminer pour que l’on sache qui est qui dans leur coalition.
« Evidemment, je ne compte sur leur sens de l’honneur et leur probité pour afficher clairement leur position dans le combat que nous menons pour appuyer totalement notre candidat Amadou Ba pour qu’il gagne l’élection présidentielle », soutient-il.
Avant d’appeler le président de la République « pour qu’il prenne le décret rapidement convoquant le corps électoral comme il s’y est engagé par un ultime acte de gouvernement ».