Agression mortelle d’un chauffeur de bus TATA sur la VDN : la receveuse rejoue le film

Un chauffeur de bus TATA a succombé à ses blessures après avoir été agressé sur la VDN 3, dans la nuit de samedi à dimanche. Le défunt a été inhumé hier, la receveuse Astou Dieng revient sur l’horreur.

Mahécor Ndiaye chauffeur de la ligne 37 a été mortellement agressé sur l’axe routier, à hauteur de Malika et Tivaouane Peulh. Il a reçu plusieurs coups de couteau avant de succomber à ses blessures à l’hôpital Dalal Jàmm où il a été évacué.. Les assaillants ont tué le chauffeur et emporté la sacoche de la receveuse qui contenait… 30 000 francs CFA.

Le défunt marié et père de trois enfants, a été inhumé hier lundi dans son village natal, Diakhao Sine. Interrogé par Les Echos, la receveuse, Astou Dieng, raconte l’horreur qui a eu lieu vers 20 heures. «Les assaillants ont pris d’assaut le bus, rembobine la dame. Quand j’ai crié, Mahécor [qui était descendu pour se soulager, d’après plusieurs médias] est venu voir ce qui se passait. Malheureusement, ils lui ont asséné des coups de machette à la jambe droite. C’est à cause du pantalon qu’il portait et du sang qui coulait que je n’arrivais pas à voir les autres blessures», a-t-elle raconté. 

Elle ajoute : «Les premiers taximen que j’ai eu à arrêter ont pris peur et sont partis en trombe lorsque je leur ai demandé de l’aide en leur signifiant que nous étions agressés. Nous réussirons à embarquer plus tard dans un taxi qui nous a conduits à l’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye où la victime a été admise. C’est après ça que le taximan m’a déposée au commissariat de Malika Plage où j’ai fait ma déposition. Je suis retournée à l’hôpital le lendemain, mais je n’ai pas réussi à voir Mahécor. C’est aux environs de 8 heures qu’on nous a annoncé son décès.»

Elle poursuit : «Les agresseurs m’avaient juste tenue en respect avec les couteaux et machette qu’ils détenaient pour me demander la sacoche. Celle-ci contenait une somme de 30 000 francs CFA, ma pièce d’identité, la machine à tickets et trois différents badges qui m’appartenaient.»