Ndoffane : l’éleveur, la femme mariée enceinte, le repas fantôme et le viol

Ndoffane : l’éleveur, la femme mariée enceinte, le repas fantôme et le viol

18 mars 2024 0 Par admin

Mouhamed Sow risque de passer les six prochaines années de sa vie en prison. Placé en détention préventive depuis quatre ans, cet éleveur établi à Ndoffane a été jugé pour viol et menaces de mort devant la chambre criminelle du tribunal de Mbour, vendredi dernier. Le procureur a requis 10 ans contre lui.

Sa victime présumée se nomme Seynabou Diop, une dame mariée et enceinte de plus de 8 semaines à l’époque des faits. D’après L’Observateur, qui a assisté au procès ceux-ci remontent au 9 août 2020. De retour du puits niché d’un poulailler du village, la partie civile croise Sow, qui gère les lieux.

Ce dernier lui demande de venir goûter son repas, histoire d’en mesurer pour lui la teneur en sel. Seynabou Diop dépose sa bassine remplie d’eau et suit l’éleveur chez lui. La porte du véranda franchie, l’accusé se jette sur la dame, couteau à la main, l’entraîne de force dans sa chambre, la plaque au sol et l’oblige à une relation intime, malgré ses cris de détresse.

Mouhamed Sow marque une pause lorsque son téléphone sonne. Profitant du moment où son bourreau présumé se lève pour décrocher, la femme enceinte prend ses jambes à son cou. Sauvée des griffes de son agresseur, elle croise dans la rue une voisine nommée Anta Mboup à qui elle raconte la mésaventure.

Les deux dames informent des habitants du village. Une expédition punitive contre Mouhamed Sow est organisée. Ce dernier dut son salut à l’intervention de certains villageois opposés à son lynchage.

L’accusé sera ainsi conduit à la brigade de gendarmerie de Joal. Le couteau dont il se serait servi pour tenir en respect Seynabou Diop ainsi que son caleçon tâché de sperme seront retrouvés sous son matelas posé à même le sol de sa chambre.

Face au juge, Mouhamed Sow a nié les accusations portées contre lui. Il assure avoir «juste» giflé la plaignante pour lui réclamer le remboursement d’un prêt de 10 000 francs CFA.

Le procureur de la République a requis 10 ans contre le prévenu. Verdict : le 19 avril prochain.